SUZANNE VAN DAMME
De Gand à Bruxelles, Paris, Florence, Venise et New York.
De Gand à Bruxelles, Paris, Florence, Venise et New York.
Suzanne Van Damme (Gand, 1901 – Bruxelles, 1986), photographiée à Paris au début des années 1950, était une peintre belge ayant évolué du portrait au surréalisme, puis vers ses compositions idéogrammatiques emblématiques. Active à Paris, Florence et New York, et présente à la Biennale de Venise, elle a forgé un langage visuel raffiné qui lui a assuré une place essentielle dans le modernisme belge.
1920's - 1930's : James Ensor
“Portrait de James Ensor dans son atelier à Ostende” (1925), huile sur panneau, 90 × 120 cm.
Suzanne a peint ce portrait à l’âge de 24 ans.
Collection privée.
Suzanne a peint ce portrait à l’âge de 24 ans.
Collection privée.
“Peintres aux prises” (1938), huile sur toile, James Ensor.
Collection privée.
Collection privée.
“Self portrait with red brush – Autoportrait au pinceau rouge” (1933), huile sur panneau, 63 × 52 cm.
Expositions :
Galerie Georges Giroux, Bruxelles, 1933
Kredietbank Grand-Place, Bruxelles, 1988, “9 Femmes peintres”
Musées des Beaux-Arts d’Anvers et d’Arnhem, 1999, exposition “À chacun sa grâce”, illustré p. 365 du catalogue
Publication :
Illustré dans “L’œuvre de Suzanne Van Damme 1920–1945”, Éd. La Boétie, Bruxelles, 1946, avec une préface de Marcel Lecomte
Collection : Group 2 Gallery
Expositions :
Galerie Georges Giroux, Bruxelles, 1933
Kredietbank Grand-Place, Bruxelles, 1988, “9 Femmes peintres”
Musées des Beaux-Arts d’Anvers et d’Arnhem, 1999, exposition “À chacun sa grâce”, illustré p. 365 du catalogue
Publication :
Illustré dans “L’œuvre de Suzanne Van Damme 1920–1945”, Éd. La Boétie, Bruxelles, 1946, avec une préface de Marcel Lecomte
Collection : Group 2 Gallery
Cartes d’invitation des expositions à la Galerie Manteau (1931) et à la Galerie Georges Giroux, Bruxelles (1933)
Carte d’invitation de l’exposition à la Galerie Marcel Bernheim, Paris (1935)
“Nature morte aux fraises” (1937), huile sur toile, 31 × 48 cm.
Disponible.
Disponible.
“Vue de San Gimignano”, années 1930, huile sur toile, 65 × 80 cm.
Disponible.
Disponible.
“San Gimignano”, Toscane
“Vue du port de Marseille”, années 1930, gouache.
Disponible.
Disponible.
“Vue de Beaulieu-sur-Mer depuis Saint-Jean-Cap-Ferrat”, années 1930, gouache.
Disponible.
Disponible.
1940's - 1950's : Surréalisme
En 1947, André Breton invite Suzanne Van Damme et son époux Bruno Capacci à participer à l’Exposition Internationale du Surréalisme à la Galerie Maeght, Paris.
“Monographies de l’art belge”, par Roger Bodart, 1953.
“Équilibre” (1946), huile sur panneau, 134 × 122 cm. (Vendu)
Exposé aux Musées des Beaux-Arts d’Anvers et d’Arnhem, 1999.
Sotheby’s New York, 2015, “Cherchez la femme”.
Exposé aux Musées des Beaux-Arts d’Anvers et d’Arnhem, 1999.
Sotheby’s New York, 2015, “Cherchez la femme”.
“Portrait de la chanteuse et actrice Suzy Solidor (1900–1983)” (1946), huile sur toile, 220 × 109 cm.
Collection of the Grimaldi Castle Museum in Cagnes-sur-Mer, France.
Cette collection comprend 43 portraits de Van Dongen, Picabia, Foujita, De Vlaminck, Cocteau, Marie Laurencin, Tamara de Lempicka, etc.
Collection of the Grimaldi Castle Museum in Cagnes-sur-Mer, France.
Cette collection comprend 43 portraits de Van Dongen, Picabia, Foujita, De Vlaminck, Cocteau, Marie Laurencin, Tamara de Lempicka, etc.
“Caprice féminin” (1947), huile sur panneau, 54 × 44,5 cm.
Collection Group 2 Gallery.
Collection Group 2 Gallery.
“La couleur assiégée” (1947), huile sur panneau, 225 × 123 cm.
Exposée et vendue lors de l’exposition “Cherchez la femme” chez Sotheby’s New York, 2015.
Exposée et vendue lors de l’exposition “Cherchez la femme” chez Sotheby’s New York, 2015.
“Suzanne Van Damme à la Galerie Isy Brachot, Bruxelles (1973)”
“Entrée de l’exposition « Cherchez la femme » chez Sotheby’s New York (2015)”
Avec des œuvres de Frida Kahlo, Leonora Carrington, Dorothea Tanning, Leonor Fini, Meret Oppenheim, Suzanne Van Damme, entre autres.
Avec des œuvres de Frida Kahlo, Leonora Carrington, Dorothea Tanning, Leonor Fini, Meret Oppenheim, Suzanne Van Damme, entre autres.
“Composition surréaliste” vers 1947, huile sur toile montée sur panneau, 88 × 110 cm.
Exposée en 2023 au Musée de Montmartre à Paris (“Surréalisme au féminin”).
Vendue.
Exposée en 2023 au Musée de Montmartre à Paris (“Surréalisme au féminin”).
Vendue.
“Énigme de la civilisation” (1945), dessin à l’encre, 70 × 50 cm.
“Monographie par Paul Fierens”, Éditions La Boétie, 1950.
“Le masque du refus” (1952), huile sur toile, 50 × 67 cm.
Hommage au carnaval de Venise, ville natale de son époux, le peintre, céramiste et poète Bruno Capacci.
Exposée chez Sotheby’s New York, “Cherchez la femme” (2015).
Disponible — appelez le 02 539 23 09 ou écrivez à [email protected].
Hommage au carnaval de Venise, ville natale de son époux, le peintre, céramiste et poète Bruno Capacci.
Exposée chez Sotheby’s New York, “Cherchez la femme” (2015).
Disponible — appelez le 02 539 23 09 ou écrivez à [email protected].
“Les Ancestryllus” (1953), collage de peintures à l’huile sur panneau, 90 × 75 cm.
Représentation surréaliste d’œufs dans la tradition de Jérôme Bosch.
Vendu.
Représentation surréaliste d’œufs dans la tradition de Jérôme Bosch.
Vendu.
Chicago Tribune, 1959 : exposition à la Marshall Field Gallery
1960 : compositions abstraites et sculpturales
Van Damme expose régulièrement aux États-Unis et à la Biennale de Venise.
Van Damme expose régulièrement aux États-Unis et à la Biennale de Venise.
Carte d’invitation de son exposition personnelle à la Thibaut Gallery, New York (1961)
“Présence singulière” (1960), huile et sable sur toile, 130 × 200 cm.
Exposée à New York, Thibaut Gallery (1961).
Disponible.
Exposée à New York, Thibaut Gallery (1961).
Disponible.
Suzanne Van Damme à New York, 1965. Photo de Mrs Drill
“Liaisons salutaires” (1962), huile et sable sur toile, 114 × 168 cm.
Exposée au Pavillon belge de la Biennale de Venise (1962).
Disponible.
Exposée au Pavillon belge de la Biennale de Venise (1962).
Disponible.
“Description démembrée” (1961), huile et sable sur toile, 161 × 129 cm. (Vendu)
Exposée à la Biennale de Venise (1962).
Exposée à la Biennale de Venise (1962).
1965 - 1980's : Ideograms
“Le gant précoce” vers 1965, aquarelle, gouache et encre sur papier japonais, 69,5 × 45 cm.
Collection du Musée royal des Beaux-Arts de Bruxelles.
Exposition : “Imagine”, Musée royal des Beaux-Arts de Bruxelles, 2024.
Collection du Musée royal des Beaux-Arts de Bruxelles.
Exposition : “Imagine”, Musée royal des Beaux-Arts de Bruxelles, 2024.
“Oui, ton enfance veille sur toi” (“Yes, your childhood is watching over you”)
Vers 1965, aquarelle, gouache et encre sur papier japonais, 67 × 44 cm.
Disponible.
Vers 1965, aquarelle, gouache et encre sur papier japonais, 67 × 44 cm.
Disponible.
“Cryptogram – Ideogram”, années 1960, huile sur panneau, 125 × 125 cm.
Disponible — appelez le 02 539 23 09 ou écrivez à [email protected].
Disponible — appelez le 02 539 23 09 ou écrivez à [email protected].
“Composition”, technique mixte sur panneau, 123 × 120 cm.
Disponible.
Disponible.
“Cinq mots posés”, années 1970, huile sur panneau, 120 × 100 cm.
Comporte un texte de son époux Bruno Capacci.
Vendu.
Comporte un texte de son époux Bruno Capacci.
Vendu.
“Les puits de l’inconscient”, années 1970, huile sur panneau, 117 × 123 cm.
Collection Group 2 Gallery.
Collection Group 2 Gallery.
“Le folklore du romanesque”, années 1970, acrylique sur toile, 116 × 89 cm.
Vendu.
Vendu.
“L’autre dimension” (textes de Bruno Capacci), années 1970, huile sur toile, 92 × 73 cm.
Vendu.
Vendu.
“Les failles de l’inconnue”, années 1970, huile sur panneau, 200 × 93,5 cm.
Disponible.
Disponible.
“Ces mots si longs aux couleurs de pourpre”, années 1970, huile sur panneau, 237 × 105 cm. (Vendu)
Monographie par Group 2 Gallery lors de l’exposition inaugurale, 1990
“The Venetian”, vers 1980, huile sur toile, 125 × 125 cm.
Palais vénitiens sur le Grand Canal.
Exposée à la Galleria l’Antenna, Bergame (1981) et au Musée de Charleroi (2024), “Artistes belges féminines”.
Disponible.
Palais vénitiens sur le Grand Canal.
Exposée à la Galleria l’Antenna, Bergame (1981) et au Musée de Charleroi (2024), “Artistes belges féminines”.
Disponible.
“Écriture” (1975), technique mixte sur papier, 67 × 44 cm.
Disponible.
Disponible.
“Série de 7 compositions abstraites”, dessins à l’encre, 97 × 71 cm.
Disponibles.
Disponibles.
Suzanne Van Damme est née à Gand en 1901. Disciple de James Ensor dans ses premières années, elle peignit le grand maître en 1925 dans sa maison d’Ostende, avec « L’Entrée du Christ à Bruxelles » – aujourd’hui conservée au Getty Museum de Los Angeles – en arrière-plan. En 1938, Ensor réalisa la toile « Peintres aux prises », représentant Suzanne Van Damme – crayon à la main – et lui-même, assis, levant les yeux vers elle. Après plusieurs expositions à Bruxelles (Galerie Manteau en 1931 et Galerie Georges Giroux en 1933), Suzanne s’installa à Paris au début des années 1930. La Galerie de Paris (1934) et la Galerie Bernheim (1935) présentèrent toutes deux son travail. Au Dôme de Montparnasse, elle rencontra le peintre, céramiste et poète italien Bruno Capacci (Venise, 1906 – Bruxelles, 1996), qu’elle épousa par la suite. Le couple se lia d’amitié avec des artistes français tels que Marcel Duchamp et Jean Cocteau.
Van Damme collabora étroitement avec plusieurs poètes surréalistes tels que Paul Colinet, Marcel Lecomte et Henry Bauchau. Leurs poèmes lui étaient souvent dédiés, tandis que ses compositions devenaient une fusion de littérature et de peinture. Son amour de la poésie, associé à ses expérimentations graphiques, donna naissance à une nouvelle écriture : un alphabet personnel, fait de signes et de symboles, mystérieux mélange de calligraphie japonaise et d’hiéroglyphes égyptiens, exclusivement en noir et blanc.
En 1947, le « pape du surréalisme » André Breton invita Capacci et Van Damme à participer à la célèbre Exposition Internationale du Surréalisme à la Galerie Maeght à Paris, aux côtés d’artistes tels que Arp, Bellmer, Brauner, Calder, Duchamp, Ernst, Giacometti, Gorky, Lam, Matta, Miró, Picabia, Man Ray, Tanguy, Tanning et bien d’autres
Dans les années 1950, le couple s’installa à Florence. Suzanne fut profondément marquée par la beauté de la Toscane – les couleurs de la terre, le sable, les galets, le marbre. Elle commença à peindre, ou plutôt à « sculpter », des formes abstraites et ondulantes sur la toile.
Durant les années 1950 et 1960, Van Damme exposa régulièrement aux États-Unis : Chicago (Marshall Field Gallery, 1959), New York (Thibaut Gallery, Madison Avenue, 1961), Los Angeles, Baltimore, Dallas (Calhoun Gallery, 1961) et Denver (Saks Gallery, 1969).
Au cours de sa longue carrière, elle exposa à cinq reprises au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et participa aux Biennales de Venise (1935, 1954, 1962) ainsi qu’à la Biennale de São Paulo (1953).
Sa dernière période est sans doute la plus personnelle et la plus fascinante. Une série de petites scènes abstraites et figuratives se réunissent sur toile ou sur panneau, formant un grand patchwork. La plupart de ces cryptogrammes et idéogrammes sont peints dans des tons de noir, brun et beige, conférant une beauté intemporelle aux signes primitifs et aux figures mythologiques. D’autres œuvres rappellent des vitraux dans des nuances de bleu, violet, rouge ou orange, illuminés d’une lumière intérieure pleine de mystère. Atteindre une telle harmonie, cet équilibre parfait – le yin et le yang rêvé de tout artiste – exige un talent exceptionnel. Suzanne Van Damme possédait indéniablement ce talent. Elle mourut à Bruxelles en 1986.
L’exposition inaugurale de la Group 2 Gallery, en 1990, fut un hommage à Suzanne Van Damme. En 1992, la galerie organisa une seconde exposition personnelle, « Suzanne Van Damme – du Réalisme au Surréalisme », suivie d’une confrontation avec l’œuvre de son époux Bruno Capacci en 1996. En 2010, la galerie célébra son 20e anniversaire avec une nouvelle exposition solo consacrée à Van Damme.
En 2015, vingt-cinq ans après l’exposition inaugurale, plusieurs œuvres surréalistes de Van Damme furent présentées à la galerie Sotheby’s de New York dans l’exposition « Cherchez la femme », aux côtés d’artistes telles que Frida Kahlo, Leonor Fini, Meret Oppenheim, Leonora Carrington, Dorothea Tanning et Dora Maar.
Ses œuvres furent récemment exposées au Musée de Montmartre à Paris (2023), au Musée royal des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles (Exhibition Imagine, 2024), au Centre Georges Pompidou à Paris (2024) et à la Hamburger Kunsthalle (2025), dans l’exposition « Rendezvous of Dreams : Surréalisme et Romantisme allemand ».
Van Damme collabora étroitement avec plusieurs poètes surréalistes tels que Paul Colinet, Marcel Lecomte et Henry Bauchau. Leurs poèmes lui étaient souvent dédiés, tandis que ses compositions devenaient une fusion de littérature et de peinture. Son amour de la poésie, associé à ses expérimentations graphiques, donna naissance à une nouvelle écriture : un alphabet personnel, fait de signes et de symboles, mystérieux mélange de calligraphie japonaise et d’hiéroglyphes égyptiens, exclusivement en noir et blanc.
En 1947, le « pape du surréalisme » André Breton invita Capacci et Van Damme à participer à la célèbre Exposition Internationale du Surréalisme à la Galerie Maeght à Paris, aux côtés d’artistes tels que Arp, Bellmer, Brauner, Calder, Duchamp, Ernst, Giacometti, Gorky, Lam, Matta, Miró, Picabia, Man Ray, Tanguy, Tanning et bien d’autres
Dans les années 1950, le couple s’installa à Florence. Suzanne fut profondément marquée par la beauté de la Toscane – les couleurs de la terre, le sable, les galets, le marbre. Elle commença à peindre, ou plutôt à « sculpter », des formes abstraites et ondulantes sur la toile.
Durant les années 1950 et 1960, Van Damme exposa régulièrement aux États-Unis : Chicago (Marshall Field Gallery, 1959), New York (Thibaut Gallery, Madison Avenue, 1961), Los Angeles, Baltimore, Dallas (Calhoun Gallery, 1961) et Denver (Saks Gallery, 1969).
Au cours de sa longue carrière, elle exposa à cinq reprises au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et participa aux Biennales de Venise (1935, 1954, 1962) ainsi qu’à la Biennale de São Paulo (1953).
Sa dernière période est sans doute la plus personnelle et la plus fascinante. Une série de petites scènes abstraites et figuratives se réunissent sur toile ou sur panneau, formant un grand patchwork. La plupart de ces cryptogrammes et idéogrammes sont peints dans des tons de noir, brun et beige, conférant une beauté intemporelle aux signes primitifs et aux figures mythologiques. D’autres œuvres rappellent des vitraux dans des nuances de bleu, violet, rouge ou orange, illuminés d’une lumière intérieure pleine de mystère. Atteindre une telle harmonie, cet équilibre parfait – le yin et le yang rêvé de tout artiste – exige un talent exceptionnel. Suzanne Van Damme possédait indéniablement ce talent. Elle mourut à Bruxelles en 1986.
L’exposition inaugurale de la Group 2 Gallery, en 1990, fut un hommage à Suzanne Van Damme. En 1992, la galerie organisa une seconde exposition personnelle, « Suzanne Van Damme – du Réalisme au Surréalisme », suivie d’une confrontation avec l’œuvre de son époux Bruno Capacci en 1996. En 2010, la galerie célébra son 20e anniversaire avec une nouvelle exposition solo consacrée à Van Damme.
En 2015, vingt-cinq ans après l’exposition inaugurale, plusieurs œuvres surréalistes de Van Damme furent présentées à la galerie Sotheby’s de New York dans l’exposition « Cherchez la femme », aux côtés d’artistes telles que Frida Kahlo, Leonor Fini, Meret Oppenheim, Leonora Carrington, Dorothea Tanning et Dora Maar.
Ses œuvres furent récemment exposées au Musée de Montmartre à Paris (2023), au Musée royal des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles (Exhibition Imagine, 2024), au Centre Georges Pompidou à Paris (2024) et à la Hamburger Kunsthalle (2025), dans l’exposition « Rendezvous of Dreams : Surréalisme et Romantisme allemand ».
Une langue de signes et de symboles
Suzanne Van Damme a développé un lexique privé de signes qui se lit comme une partition. Petits traits, minuscules glyphes et points groupés guident l’œil dans une cadence précisément dosée. Au lieu de décrire le monde visible, elle construit un champ de lecture où silence, intervalle et écho portent le sens. Le regardeur suit les signes comme on lit un poème: du staccato au repos, de la tension au relâchement. Cela situe son œuvre dans l’histoire de l’art belge du XXe siècle et dans la veine poétique du surréalisme belge.
Ces signes ne se laissent pas déchiffrer littéralement. Ils agissent comme vecteurs de rythme et de mémoire, notes d’un mouvement intérieur. L’idéogramme universel rencontre ici l’écriture intime de l’artiste: une langue d’images qui renvoie aux origines du geste graphique sans verser dans l’archéologie. Pour les collectionneurs d’art moderne belge, cette tension est décisive: l’œuvre demeure personnelle et fuyante, tout en parlant un vocabulaire partagé, presque archaïque.
Dans le contexte de la Group 2 Gallery Bruxelles, cette approche rejoint notre attention portée aux artistes femmes et aux pratiques qui interrogent la frontière entre texte et image. L’écriture visuelle de Van Damme relie la ligne littéraire du surréalisme aux recherches ultérieures sur la sémiotique et la matérialité. Chaque œuvre devient ainsi une expérience de lecture autant qu’un événement tactile.
Ces signes ne se laissent pas déchiffrer littéralement. Ils agissent comme vecteurs de rythme et de mémoire, notes d’un mouvement intérieur. L’idéogramme universel rencontre ici l’écriture intime de l’artiste: une langue d’images qui renvoie aux origines du geste graphique sans verser dans l’archéologie. Pour les collectionneurs d’art moderne belge, cette tension est décisive: l’œuvre demeure personnelle et fuyante, tout en parlant un vocabulaire partagé, presque archaïque.
Dans le contexte de la Group 2 Gallery Bruxelles, cette approche rejoint notre attention portée aux artistes femmes et aux pratiques qui interrogent la frontière entre texte et image. L’écriture visuelle de Van Damme relie la ligne littéraire du surréalisme aux recherches ultérieures sur la sémiotique et la matérialité. Chaque œuvre devient ainsi une expérience de lecture autant qu’un événement tactile.
La matière comme expression
Chez Van Damme, la matière détermine l’émergence du sens. Elle prépare soigneusement la couche de fond afin que le pigment puisse se déposer à des profondeurs variées. Des passages mats côtoient une brillance satinée, générant un relief discret, sans effets, mais riche en résonances. Sur ces champs, elle pose des gestes économes, quasi calligraphiques, dosant avec exactitude pression et vitesse. Papier et techniques mixtes composent un palimpseste où les décisions antérieures subsistent comme des strates murmurées.
L’artiste pense en peintre et en imprimeur. Gouache, encre et tempera se combinent à des lavis transparents et des voiles opaques. Des zones « respirantes » apparaissent : pigment qui pénètre la fibre du papier à côté de traits qui flottent à la surface. Cette superposition contrôlée produit un lyrisme retenu, très apprécié dans la peinture moderne belge et dans les collections centrées sur les œuvres sur papier du XXe siècle.
L’expérience est tactile avant d’être conceptuelle. La lumière parcourt la peau de l’œuvre et révèle où la main a appuyé, repris, effacé. La surface ne se ferme jamais ; elle invite au retour. On lit, on relit, et l’on découvre de petites variations. L’élan matériel devient une forme de pensée, et la technique, une manière de rendre le silence visible.
L’artiste pense en peintre et en imprimeur. Gouache, encre et tempera se combinent à des lavis transparents et des voiles opaques. Des zones « respirantes » apparaissent : pigment qui pénètre la fibre du papier à côté de traits qui flottent à la surface. Cette superposition contrôlée produit un lyrisme retenu, très apprécié dans la peinture moderne belge et dans les collections centrées sur les œuvres sur papier du XXe siècle.
L’expérience est tactile avant d’être conceptuelle. La lumière parcourt la peau de l’œuvre et révèle où la main a appuyé, repris, effacé. La surface ne se ferme jamais ; elle invite au retour. On lit, on relit, et l’on découvre de petites variations. L’élan matériel devient une forme de pensée, et la technique, une manière de rendre le silence visible.
Entre surréalisme et abstraction
Les liens étroits de Van Damme avec des poètes surréalistes tels que Paul Colinet et Henry Bauchau l’ancrent dans une branche littéraire et introspective du surréalisme. Elle s’éloigne pourtant très tôt de l’illustration du rêve. L’écriture automatique n’est pas chez elle un outil illustratif mais un principe de structure : les signes organisent le plan et ouvrent des espaces mentaux. Le vocabulaire n’est pas narratif, mais évocateur ; il suggère entrées, pauses et échos.
Les années passées à Florence approfondissent ce déplacement. La palette s’ouvre aux tons de terre, de galet et de marbre ; les formes deviennent ondulantes, presque sculpturales. On pourrait dire qu’elle “sculpte” la peinture, la toile réagissant à la lumière et à la gravité comme le ferait la pierre. Cette phase jette un pont vers l’abstraction lyrique européenne : la langue se distille, l’intensité demeure. Le mystère n’est pas expliqué, il est affiné.
Cette double position entre surréalisme belge et abstraction lyrique rend l’œuvre rétive à tout étiquetage unique et, pour cela même, féconde sur le plan de l’histoire de l’art. Au sein des axes curatoriaux Surréalisme et Abstractions lyriques de la Group 2 Gallery, on perçoit comment son travail relie ces deux domaines. Imagination et structure, spontanéité et discipline ne s’excluent pas ; ils se renforcent.
Les années passées à Florence approfondissent ce déplacement. La palette s’ouvre aux tons de terre, de galet et de marbre ; les formes deviennent ondulantes, presque sculpturales. On pourrait dire qu’elle “sculpte” la peinture, la toile réagissant à la lumière et à la gravité comme le ferait la pierre. Cette phase jette un pont vers l’abstraction lyrique européenne : la langue se distille, l’intensité demeure. Le mystère n’est pas expliqué, il est affiné.
Cette double position entre surréalisme belge et abstraction lyrique rend l’œuvre rétive à tout étiquetage unique et, pour cela même, féconde sur le plan de l’histoire de l’art. Au sein des axes curatoriaux Surréalisme et Abstractions lyriques de la Group 2 Gallery, on perçoit comment son travail relie ces deux domaines. Imagination et structure, spontanéité et discipline ne s’excluent pas ; ils se renforcent.
Héritage et pertinence actuelle
Les expositions internationales et les grandes biennales confirment le poids historique, mais l’actualité de l’œuvre se joue ailleurs : elle se lit comme contemporaine. À une époque fascinée par la langue, le code et l’interface, ces peintures montrent comment image et écriture peuvent se toucher sans se confondre. Les surfaces codées résonnent avec l’intérêt actuel pour la sémiotique, la poésie visuelle et la matérialité du dessin.
En tant qu’artiste belge moderne et femme dotée d’un alphabet propre, Van Damme montre comment la pensée devient matière. Les conservateurs et chercheurs apprécient la constance de ses choix formels ; les collectionneurs, la rareté et la facture raffinée qui émanent de l’œuvre. Elle trouve naturellement sa place dans le contexte muséal comme dans la collection privée, à Bruxelles et au-delà.
Group 2 Gallery Bruxelles maintient cette pertinence depuis l’exposition inaugurale. Par des présentations ciblées, des confrontations avec ses pairs et une attention soutenue à la provenance, à la documentation et à l’état de conservation, son travail demeure actif dans les discussions sur l’art belge du XXᵉ siècle. Notre galerie offre une continuité : un lieu où l’écriture silencieuse de Van Damme peut être lue à nouveau, par des connaisseurs comme par de nouveaux regards.
En tant qu’artiste belge moderne et femme dotée d’un alphabet propre, Van Damme montre comment la pensée devient matière. Les conservateurs et chercheurs apprécient la constance de ses choix formels ; les collectionneurs, la rareté et la facture raffinée qui émanent de l’œuvre. Elle trouve naturellement sa place dans le contexte muséal comme dans la collection privée, à Bruxelles et au-delà.
Group 2 Gallery Bruxelles maintient cette pertinence depuis l’exposition inaugurale. Par des présentations ciblées, des confrontations avec ses pairs et une attention soutenue à la provenance, à la documentation et à l’état de conservation, son travail demeure actif dans les discussions sur l’art belge du XXᵉ siècle. Notre galerie offre une continuité : un lieu où l’écriture silencieuse de Van Damme peut être lue à nouveau, par des connaisseurs comme par de nouveaux regards.
